Partager la publication "Top 10 des croyances (limitantes) sur soi-même"
Vous connaissez mon intérêt pour les croyances, que je considère être la pierre angulaire dans tout processus de changement. Pour rappel, une croyance est une pensée construite et très personnelle dont nous avons l’intime conviction qu’elle est valide, vraie, réelle, authentique et véritable et qui nous sert de repère dans nos actes quotidiens, notre vision du monde, nos jugements sur nous-mêmes, les autres ou le temps. Parfois, voire même souvent, nos freins, nos blocages, nos difficultés quotidiennes sont issues de certaines de ces croyances qui se qualifient alors de limitantes. Voyons cette semaine, le top 10 des croyances limitantes sur nous-mêmes et quelques pistes pour les ramollir un peu.
A noter qu’il n’y a pas une croyance plus limitante qu’une autre; elles le sont toutes à priori et à des degrés divers pour chacun. Aussi, ne regardez pas le classement comme une échelle d’importance. Celui-ci est simplement établi en fonction de la récurrence des croyances entendues lors de séances de coaching… ou dans lesquelles je me suis reconnu à un moment donné de ma vie.
10 – “C’est dangereux d’essayer quelque chose de nouveau”
Ah! la nouveauté, le changement, l’originalité; Un grand classique dans les freins à l’évolution d’un individu, d’une équipe ou d’une organisation. Pourtant, un philosophe grec du nom d’Héraclite d’Ephèse disait que “Rien n’est permanent, sauf le changement”. C’est beau!
Et puis il parait que le changement c’est maintenant, alors…
Question: « Comment pouvez-vous essayer quelque chose de nouveau en respectant votre besoin de sécurité? »
9 – “Je suis trop vieux pour apprendre quoi que ce soit”
J’en connais qui ont été poursuivi en justice pour discrimination et pour moins que ça :-). Cette croyance est la conséquence d’une autre, plus générale, qui part du principe que l’apprentissage n’est possible que pendant nos études et point barre. Dès que la vie active commence, l’apprentissage serait une page de tournée. Pas d’accord…
Question: « Comment pouvez-vous apprendre quelque chose maintenant en respectant votre rythme de vie?«
8 – “Je ne suis pas assez créatif pour réussir”
Déjà, la réussite est un concept trop vague pour s’y appuyer assurément. Le billet de la semaine dernière nous a proposé quelques éclairages sur ce sujet. Ensuite, la créativité est un autre concept hyper large. Il va de “Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire à manger ce soir?” à “Comment construire un building rotatif en fonction de la course du soleil à Dubaï”. J’invente rien… Vidéo
Question: “Comment obtenir ce que que voulez avec les compétences dont vous disposez actuellement?”
7 – “Je n’ai pas le droit à l’erreur”
Un must et grand classique pour se mettre une pression d’enfer et, soit remettre au lendemain le début d’un projet, une décision à prendre ou un choix à faire, soit y laisser sa santé pour (de toute façon) ne pas être satisfait du résultat produit. Là, ça sent le vécu…
Question: “Comment avancer dans vos projets, choix, décisions en tenant compte des risques et des obstacles possibles et en respectant votre propre écologie?”
6 – “Pour mériter ce que je veux, je dois souffrir”
Voici une croyance très ancrée dans le milieu sportif. C’est même devenu un slogan célèbre avec le “no pain, no gain” auquel j’ai été moi-même longtemps attaché, que dis-je, accroché comme un hameçon dans la joue d’un poisson. Cette croyance se retrouve aussi et souvent dans le milieu professionnel où malheureusement ce n’est pas forcément celui qui veut, qui souffre… si vous voyez ce que je veux dire.
Question: “Quelles sont les autres options à envisager pour avoir droit à ce que vous voulez?”
5 – “Si je réussis ce que j’entreprends, je ne serai plus la même”
Et avant d’être mort, le seigneur de La Palisse était encore en vie 🙂 Cette croyance limitante présente le désavantage d’adopter, sans s’en apercevoir, une ou plusieurs stratégies de sabotage afin précisément de ne pas réussir ce qui a été entrepris. Ne rigolez pas, c’est plus fréquent que vous ne le pensez.
Question: “Comment pouvez-vous obtenir ce que vous souhaitez en restant aligné avec vos valeurs?”
4 – “Je suis trop timide pour rencontrer quelqu’un”
Combien de fois ai-je entendu cette croyance ainsi que toutes ses déclinaisons possibles. Il n’y a qu’à voir la prolifération des sites de rencontres pour s’apercevoir que certains ont bien pris connaissance de cette croyance très répandue et l’ont exploitée à gogo. Bonjour les vendeurs de pelles…
Question: “Comment pouvez-vous rencontrer des gens en utilisant les autres qualités que vous possédez déjà?”
3 – “C’est du regard des autres que dépend mon épanouissement ou mon malaise”
Voici une autre croyance pouvant être limitante si ce fameux regard est blessant ou au mieux inexistant. Nous voyons clairement ici que je n’ai aucune prise sur l’état dans lequel je me trouve. C’est un peu comme si je laissais la télécommande de mes états émotionnels à tout un chacun. Allez-y les gens, amusez-vous avec mes émotions, c’est cadeau!!
Question: “Qui souhaitez-vous être pour vous sentir heureux?”
2 – “Je ne suis pas capable de réaliser ce projet”
Nous atteignons là une croyance limitante très répandue et source de bien des frustrations pour de nombreuses personnes. En premier lieu il est intéressant de faire une distinction entre “ne pas ETRE capable de…” qui engage lourdement toute l’identité de la personne et “ne pas AVOIR les capacités de…” qui est quand même plus léger à porter car ciblé sur une ou plusieurs compétences non encore apprises ou acquises.
Question: “Comment pouvez-vous réaliser ce projet en vous sentant plus sûr de vos compétences et de vos capacités?”
1 – “Je suis comme je suis. C’est trop tard pour changer”
J’ai placé cette croyance en premier car, à mes yeux, elle représente bien ce que peut être un état de rigidité vis à vis de soi-même. Et en même temps, le simple fait de l’énoncer est encourageant car il y a au moins une minuscule prise de conscience qu’une situation pourrait être vue ou vécue différemment si la personne n’était pas dans ce carcan auto-modelé.
Question: “Est-il trop tard pour devenir celui que vous auriez pu être?” (inspiré d’une citation de George Eliot de son vrai nom Mary Anne Evans, romancière britannique du XIX ème siècle)
Cette liste de croyances est bien sûr non exhaustive, et les questions pour les ramollir sont quelques exemples parmi des centaines. Elles ont pour objectifs de proposer un autre point de vue au propriétaire sur sa représentation de lui-même et lui permettre, peut-être, de le faire évoluer vers une croyance un peu plus aidante. Qui sait?
Pensez à partager cet article avec vos amis sur les réseaux…
Bonjour,christophe,
Des ennuis avec ma connexion internet font que je m’absente de temps à autre;désolé…
Je pense que la chose la plus primordiale en l’individu,pour sa réussite dans divers domaines,est qu’il croit en lui-même,d’abord,et en ses capacités NON explorées et nos itulisées.Ensuite,tout vient à point…
Bonne semaine !
Bonjour Tahar,
Merci de votre fidélité malgré les difficultés de connexion.
Oui, croire en soi est nécessaire pour mener à bien certains projets. Mais comme je le partageais la semaine dernière, ce n’est parfois pas suffisant car la thématique de la réussite est très large et par conséquent soumise à un nombre très importants de facteurs déterminants.
L’exploration de nos capacités inutilisées en est un (et pas des moindres 🙂 )
A très bientôt
Quelques questions pour aller plus loin …
Et si je n’avais pas peur de l’échec, ou je considérais l’échec comme un moyen d’atteindre la réussite … qu’est-ce que j’entreprendrais ?
Mes valeurs me sont personnelles. Et si je nommais mes 3 valeurs les plus fortes, qu’est-ce que cela changerait ? Qui cela pourrait intéresser ?
Et si j’étais capable d’un changement personnel, qu’est-ce que je changerai en premier ?
Et si j’étais soutenu dans mon projet … quelle en serait la première étape ?
Et si ma réussite arrivait … qu’est-ce qui me permettrait d’être moi-même encore plus ?
Et si il existait une nouveauté qui me conforte et me rassure quelle serait-elle ?
Etc…
Eric de Pommereau
Eric, quelle richesse tu apportes à ce billet par tes questions éclairantes!!!
Merci encore pour ça.
Bien à toi
I am what I am
Depuis quelque mois, je suis venu à cette expression « I am what I am » pour exprimer la futilité de se définir, car il suffit d’être, d’exister, sans détournement, pour être soi-même. Or, la lecture de la croyance numéro 1 remettrait-elle en question cette expression?
Il faut faire la distinction entre ce que l’on veut être, et ce que l’on peut être. Puisque la première tâche de tout Homme est celle de se donner naissance, puisque le développement humain et de la personnalité se fondent sur le changement, peut-on vraiment changer notre nature profonde. Car se donner naissance, c’est prendre contact de cette partie immuable de notre être, et à la fois, se construire ce Moi et Soi idéal. « Est-il trop tard pour devenir celui que vous auriez pu être? » C’est être ce que vous êtes simplement, sans artifice ni perversité. On ne peut pas devenir un intellectuel si l’on n’en a pas les prédispositions. A contrario, on peut « refouler » une prédisposition à être écrivain alors que certains se découvrent une passion pour l’écriture. On ne peut pas devenir un musicien, si l’on n’a pas « l’oreille musicale » (par là je veux dire une prédisposition musicale).
On ne peut devenir ce que l’on n’est pas. Se construire certes, mais pas au détriment de son essence. Se détourner de son essence, c’est se pervertir.
Or, l’expression « I am what I am » ne réfère donc pas au comportement, mais réfère à l’état d’être. Nous sommes constitués d’une partie immuable, et d’une partie « muable ». Or, on doit donc se poser la question à savoir de quel type changement on fait référence exactement.
Bonjour Philippe
Tout d’abord un grand merci pour votre commentaire qui apporte une perspective intéressante à ce billet.
Je suis en effet d’accord sur le côté immuable de notre essence. Les exemples de personnes qui ne se reconnaissent pas dans ce qu’elles incarnent comme rôle sont légion dans les entreprises. D’où certaines formes de souffrances liées à l’identité.
Quant à la croyance que j’ai mentionnée en n°1, elle est effectivement plus de l’ordre de certains comportements à changer ou pour reprendre vos termes, de la partie « muable » d’un individu. Cette expression est celle que j’entends souvent et il est de bon ton de faire en effet la différence entre l’Être et le Faire.
Peut-être serait-il préférable de dire: « Je fais ce que je fais. C’est trop tard pour changer » 😉
J’allais oublier: Vous avez un blog super intéressant. J’invite les lecteurs qui passent par ici, à y faire un tour.
A bientôt
Bonjour,
Je viens de découvrir votre blog (suite à vos publications sur Scoop.it), et plus particulièrement cet article.
Quelle bonne idée d’avoir dressé cette liste ! De mon côté, j’évoque souvent les croyances limitantes dans mon propre blog, mais je n’ai encore jamais eu l’idée d’en dresser un inventaire, ni même une top list !
Aussi ai-je décidé de faire partager votre liste à mes lecteurs, en y ajoutant un lien vers votre article.
J’espère que le contenu vous plaira (Croire le contraire relèverait certainement d’une… croyance limitante !).
Le lien : http://wp.me/pD6Ro-Be
Bien cordialement
Merci de votre retour Bernard.
J’ai laissé un petit commentaire à la suite de votre article.
A très bientôt sur le blog 🙂
S’attaquer à ses croyances limitantes peut prendre du temps. En effet, plus elles sont ancrées dans les habitudes de penser, plus elles sont difficiles à déloger. Pour me débarrasser de mes croyances plus gênantes, on travaille assidûment, le temps de changer d’habitudes, puis les nouvelles deviennent automatiques. Il suffit d’agir volontairement, jusqu’à ce que le changement soit intégré par le cerveau. Voilà pourquoi il faut avoir un minimum d’intérêt pour le changement programmé. Ça aide à rester motivé sur le long terme… c’est mon expérience en tous cas. 😉
La plus folle de toutes les croyances c’est de croire qu’on peut vivre sans aucune croyance.
Bonjour,
Article très intéressant sur les croyances limitantes. Les 10 que vous soulignez sont particulièrement justes. Certaines personnes de mon entourage sont concernées notamment par la croyance limitante liée à l’âge trop avancée pour quelque chose, et je trouve cela dommage. Si l’on peut changer son système de croyance personnel, peut-on changer le système de croyance de quelqu’un ?
J’ai écris un article également sur mon blog au sujet des croyances limitantes. N’hésitez pas à me donner votre avis 🙂
Merci Julien pour ton retour.
Concernant le changement du système de croyance d’un autre, je dirais que oui c’est possible… uniquement si cette personne accepte de le faire.
J’aime beaucoup l’image de Jacques Salomé qui dit que le changement est une porte qui ne s’ouvre que de l’intérieur.
Au plaisir d’échanger à nouveau.
Christophe
Super je cherchais justement des croyances pour une conférence que j’organise sur le Charisme ! Merci pour cet article
William
Fichues croyances ! Combien sont ceux qui n’ont pas réalisé leur rêves ou simplement passés à l’action à cause d’elles. Merci pour cette article.