Voici le billet de la semaine écrit dans le cadre du festival “A la croisée des blogs” qui propose chaque mois un thème lié de près ou de loin au développement personnel. Pour le mois de Février, l’organisateur est Jean-Yves du blog “potion de vie”. Il a choisi pour thème: « Les trois découvertes qui ont changé votre vie ». Cela faisait longtemps que je n’avais pas participé à cette sympathique rencontre entre blogueurs de tout bord. C’est donc avec enthousiasme que j’y contribue ce mois-ci.

Étant encore imprégné du séminaire dont je vous ai parlé la semaine dernière, j’aborderai cette semaine trois notions du coaching génératif que je mets en lien avec trois découvertes qui ont changé ma vie: mon corps, ma tête et mon cœur.

Mon corps

J’ai débuté les arts martiaux sur le tard, à mes 17 ans, par le Kung-Fu. Cette discipline chinoise m’a fourni une certaine souplesse que j’ai réussi à conserver à ce jour et les enchaînements codifiés (appelés Tao) que nous répétions à longueur de temps m’ont apporté une bonne coordination du corps dans l’espace. Une bonne entrée en matière pour la connaissance du soi physique.

Trois ans plus tard, je découvrais et adoptais la discipline qui allait devenir ma première source de développement personnel: le Kenpô. Cet art martial originaire d’Okinawa, une petite île au large du Japon, conjugue les percussions (pieds, poings, genoux), les saisies et projections (un peu comme au judo ou à la lutte) et le combat au sol avec toute une batterie de clés et d’étranglements en tout genre.

Autant vous dire qu’en matière de découverte de mes limites autant physiques que psychiques, j’ai pu chercher et expérimenter diverses méthodes de développement de soi. C’est d’ailleurs dans ce contexte que j’ai “goûté” pour la première fois à la PNL.

En plus de ce travail sur le corps et l’esprit, le Kenpô m’a aussi forgé des valeurs essentielles à mes yeux comme le respect, le courage et le dépassement de soi (comme dans beaucoup de sports d’ailleurs).

Cette première partie de ma vie m’a donc fourni une bonne connaissance de mon corps et de mes ressentis dont je me sers aujourd’hui encore dans mon quotidien personnel comme professionnel. Le revers de la médaille est aussi toutes les petites séquelles de blessures accumulées pendant toutes ces années et qui se manifestent de temps en temps comme un petit rappel du passé.

Ma tête

La deuxième découverte qui a changé ma vie est mon cursus professionnel en tant qu’infirmier en secteur psychiatrique.

Ce champs de l’accompagnement tourné vers la prise en charge thérapeutique de la souffrance psychique m’a permis de développer des qualités telles que l’accueil inconditionnel, l’écoute bienveillante et la compréhension des schémas de fonctionnement de l’être humain. Les personnes hospitalisées souffraient pour la plupart de dépression, de troubles anxieux, de troubles bipolaires ou de conduites addictives.

Avec l’aide d’un excellent médecin psychiatre, je comprenais peu à peu comment fonctionnait notre structure mentale et surtout comment cette structure pouvait être ébranlée par différents facteurs internes (cerveau, glandes, …) et externes (environnement, éducation, substances toxiques …). Les uns étant souvent liés aux autres et vice-versa. C’est un peu l’histoire de la poule et de l’oeuf.

C’est dans cet environnement que je pris toute la mesure de ce que pouvait être la relation humaine et les rapports humains. C’est aussi pendant cette période que je commençais à m’interroger sur l’intérêt de l’hygiène mentale, de la santé psychique et de tout ce qui permettait d’améliorer notre fonctionnement quotidien. En gros, j’avais le sentiment qu’il était possible d’apporter des changements favorables à notre vie pour en apprécier pleinement la richesse.  Je ne savais pas encore que le coaching existait.

C’est donc pendant une dizaine d’année que ma tête a été mise à contribution pour comprendre le fonctionnement mentale de l’être humain et apprendre comment certains grains de sable venaient gripper cette belle mécanique habituellement bien huilée.

Mon coeur

La troisième découverte qui a changé ma vie est un peu la synthèse des deux premières: le développement de soi au travers d’un accompagnement basé sur la relation humaine. Voici ma propre définition du coaching.

Après un tournant dans ma vie ayant mis un terme à ma pratique du kenpô ainsi qu’à mon passage en secteur psy au sein d’institutions, j’entamais une nouvelle route en tant que soignant à domicile. Cette bifurcation et le renouveau que cela générait, m’a permis d’approfondir mon idée citée plus haut, concernant le développement de soi et l’accompagnement de l’humain “en santé”.

C’est donc à l’orée de cette nouvelle voie que je commençais mon parcours de formation liée à  toutes ces approches concernant le développement d’un individu dans son environnement personnel ou professionnel.

Le coaching est, pour moi, une forme d’accompagnement pour qui souhaite découvrir et utiliser ses ressources internes et externes au mieux de ce qu’elles peuvent lui apporter dans son environnement.

N’en déplaise aux détracteurs du coaching, je ne me considère pas comme un gourou de la performance au service de dirigeants d’entreprises souhaitant transformer leurs cadres, managers ou employés en petits soldats disciplinés, voire lobotomisés. Je n’ai pas non plus l’idée de réduire l’Homme à un « capital humain ». Je laisse volontiers cet exercice à ceux qui le font mieux que moi.

Au contraire, j’ai rarement constaté, dans mes diverses expériences passées, une approche aussi “entière” de l’être humain. Celui-ci n’y est plus réduit à un comportement, un statut, une pathologie, une fonction ou un capital, mais est considéré comme un tout faisant partie d’un environnement complexe dont les interactions en sont les liens vitaux. Le développement de l’intelligence émotionnelle, le travail sur soi, la relation à l’autre et à soi, la multiplication des choix, la prévention des risques et la mise en mouvement sont un infime échantillon de ce à quoi peut contribuer le coaching dans une période de vie d’un individu ou d’une équipe.

Bon, vous aurez compris pourquoi j’ai nommé ce paragraphe “mon cœur”, car c’est effectivement avec passion que j’exerce ce métier depuis bientôt trois ans.

Il est temps de conclure ce billet de la semaine par une pensée d’ Abraham Maslow qui résume bien le fond de mes propos.

“Je perçois l’homme pleinement accompli non pas comme un homme avec quelque chose en plus, mais plutôt comme un homme ordinaire dont on a rien enlevé. L’homme ordinaire est un humain dont la puissance a été restreinte et refoulée. »

A la semaine prochaine.