Vous vous sentez stressé? Vous avez des difficultés à vous concentrer? Vous vous dispersez dans vos tâches quotidiennes? Vous êtes en difficulté avec vos émotions? Et si vous vous penchiez sur le Mindfulness ou méditation de la pleine conscience? J’ai assisté dernièrement à un atelier présentant cette méthode qui, à priori, peut alléger le quotidien de pas mal de tracas. Voici mon retour d’expérience.
Petit mais costaud
Ce que j’ai aimé tout de suite avec cette approche, c’est qu’elle ne se revendique d’aucun courant religieux. Bon, soyons un minimum objectif, la méditation en elle-même n’est pas vierge de courants d’influences. Les courants religieux comme le bouddhisme ou les approches philosophiques comme le zen, ont une part d’influence indéniable dans toutes les formes de méditation, Mindfulness compris.
Quoi qu’il en soit, la pratique de la pleine conscience n’a pas pour objectif d’atteindre un état que je pourrais appeler « d’Éveil » ou autres. Si objectif il y a, il est essentiellement tourné vers le développement de notre capacité à vivre pleinement l’instant présent et se sentir suffisamment centré pour évoluer dans un environnement qui, parfois, a une fâcheuse tendance à nous décentrer (travail, relations, éducation, tâches quotidiennes, etc.)
Notre premier exercice consistait à prendre un grain de raisin sec au creux de la main ou entre deux doigts et d’en observer attentivement toutes les caractéristiques physiques. Ensuite, nous le portions à nos narines et en humions l’odeur. Puis, nous l’avons mis en bouche, sans toutefois le croquer. Il fallait d’abord explorer sa consistance et sa texture. Une fois croqué, le but était de savourer toutes les saveurs qui se dégageaient de ce simple grain desséché. Enfin, à la déglutition il s’agissait d’observer nos sensations.
L’exercice à bien duré 5 minutes.
Bon, d’accord, je conçois que si vous faites pareil avec le repas de Noël pris chez Tata Fifine vous risquez de sortir de table au nouvel an :-). Mais la symbolique de l’exercice est intéressante. Quand je me suis aperçu de tout ce que pouvait contenir un grain de raisin sec (texture, couleur, odeur, circonvolution, poids, forme, etc.), rien qu’en portant ma conscience dessus, je me suis dit qu’il y a un nombre incalculable de choses qui nous échappe au quotidien car nous sommes la plupart du temps en mode « pilote automatique ».
Et ces choses dont je parle, peuvent être des choses qui (pourtant) sont importantes pour nous et sont le reflet de nos valeurs profondes. La pleine conscience permet de se recentrer sur l’essentiel et d’éliminer le superflu.
Tout ceci me rappelle quand même fortement la philosophie zen.
Tous les chemins mènent à Rome
Il y a un élément qui m’a paru très intéressant dans cette approche; c’est le centrage. C’est une notion que j’ai déjà développé dans les billets consacrés au coaching génératif.
La création de l’état COACH (voir l’article concernant ce sujet) passe effectivement entre autre par l’état de centrage ( le C de COACH). Cet état est alors propice à la création d’un champ génératif duquel émergent les solutions à la problématique identifiée.
La pleine conscience favorise donc l’entrée dans cet espace de création.
Lorsque je suis avec un client, je compare cette action avec l’échauffement que fait un sportif avant de s’entraîner. Un échauffement sportif sert à préparer le corps à entrer dans un état optimal pour l’effort qui va suivre. Les muscles sont plus chauds, les articulations plus souples, le système cardio-vasculaire mieux préparé. L’entrée dans la pleine conscience fait partie de l’échauffement du client et de son coach avant de dérouler la séance elle-même. La relation est facilitée, les ressentis et émotions sont accueillis sans jugement ni à-priori, la connexion entre le coach et le coaché est établie. Le coaching peut alors démarrer dans les meilleurs conditions qui soient.
Au final, la pleine conscience est une approche intéressante à utiliser dans bien des domaines où le bien-être et le développement de soi sont au centre de toutes les attentions et dont le coaching fait indéniablement partie.
Si vous souhaitez en appendre un peu plus sur cette pratique, je vous invite à parcourir un site que je trouve très bien fait: Magnificent de Guillaume Rodolphe
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Honnêtement je crois que je n’aurais pas tenu à l’exercice de la dégustation et de l’appréciation maximum du grain de raisin sec. A plus 1min j’en aurais fini avec lui et l’aurait gobé.
Ceci dit, je ne doute pas un instant que cette approche de la pleine conscience permette de mieux apprécier la vie 😉
Ce n’est effectivement pas évident de résister à brûler les étapes quand nous sommes dans la découverte 😉
Merci pour ton partage.
Voici un article très intéressant, qui n’est pas sans rappeler certaines philosophies orientales. Je partage ! 🙂
Bonjour et merci de votre retour.
Oui, comme je l’indiquais dans le billet, l’influence philosophique orientale est non négligeable dans cette approche.
A bientôt
Très intéressant ce sujet, j’ai lu un livre et pas mal d’articles sur la médiation en pleine conscience. Effectivement prendre quelques minutes pour savourer tout ce qui d’habitude nous échappe permet vraiment de s’ancrer dans le présent et de profiter pleinement de ce qu’il a à offrir. J’ai même mis ton frère aux petits exercices de relaxation musculaire ça marche pas mal pour son problème de bruxisme. On te racontera ça en détail la prochaine fois. Bises.
Le voyage au Vietnam a laissé des traces, à ce que je vois 🙂
Bises à vous deux.