Partager la publication "Vivre avec plus de légèreté : 5 (+1) choses à accepter dès à présent [DOSSIER ACCEPTATION]"
Nous voici de retour avec ces 5 particularités de la vie que vous pourriez accepter pour vivre avec plus de légèreté. Rappelons que cette liste (appelée aussi 5i) a été conçue au départ par le psychiatre italien Carlo Moïso et reprise dans l’ouvrage “Faire les bons choix” de Anna Gallotti et Maryvonne Lorenzen (j’aime bien rendre à César ce qui lui appartient). Nous avions vu la dernière fois les deux premières situations avec l’injustice de la vie et l’inadéquation de l’Homme. Aujourd’hui, je vous propose l’inévitabilité de la fin et l’irréversibilité du passé.
Vivre avec plus de légèreté en acceptant l’inévitabilité de la fin
Il est évident que la première chose à laquelle on pense quand il s’agit d’inévitabilité de la fin est… la mort. En effet, à mes yeux, la mort est elle-même la fin de toutes les fins. Et même en tenant compte de la plupart des croyances religieuses qui postulent un “après” sous différentes formes, la fin dont il s’agit ici est celle de la vie terrestre, consciente et organique. Du coup, l’inévitabilité de la fin soulève pas mal de questions, dont la principale :
Quel est le sens de ma vie ?
D’après les auteures du livre inspirant cette série d’articles, il existe trois attitudes face à “la finitude de toute chose et de toute activité” :
- Attitude 1 – Ignorer la finitude. C’est un peu faire l’autruche et attendre tranquillement que la grande faucheuse sonne à la porte pour nous conter fleurette (bon, avec des chrysanthèmes pour le coup). L’idée peut éventuellement être bonne si l’on veut éviter de s’inquiéter et se poser trente six milles questions toutes plus angoissantes les unes que les autres. En même temps, cette forme de “fatalisme” conduit tout droit vers la déresponsabilisation et vient assécher notre potentiel à nous créer une vision et une mission de vie.
- Attitude 2 – Être angoissé face à la fin inéluctable. Ici, c’est un peu l’inverse; les trente six milles questions dont je parlais juste au-dessus tournent en boucle dans la tête sans jamais trouver de réponses. Forcément, car personne n’y a jamais répondu et nous n’avons aucune influence sur elles. Cette angoisse de la fin, certains la cultivent au quotidien sans même se rendre compte que cette attitude les prive de la seule chose qui dépend véritablement d’eux : leur vie à chaque instant.
- Attitude 3 – Voir la fin comme une opportunité. Ah oui ? Et une opportunité de quoi, allez-vous me demander. Simple; une opportunité de donner du sens à ce que nous faisons chaque jour qui passe. C’est la réponse à la question du “Pourquoi” et du “Pour Quoi” nous nous levons chaque matin.
C’est justement parce que notre vie a une fin qu’elle mérite d’être vécu pleinement.
Bon nombre de fictions prennent pour thème l’immortalité de l’Homme en nous faisant croire que c’est la panacée. Pas si sûr de mon point de vue.
Imaginez deux secondes être immortel(le). Si au début, l’idée paraît séduisante pour les raisons évoquées dans les fictions (connaissances historiques détaillées, expériences infinies, avoir le temps de TOUT faire, etc.), le rêve pourrait devenir cauchemar après quelques centaines d’années. Voici quelques questions que les scénarios ne soulèvent pas et qui pourraient pourtant émerger chez un(e) immortel(le) :
- A quoi ça sert de faire ce que je fais alors que j’ai l’éternité pour le faire ?
- A quoi bon m’investir dans ce projet qui se terminera un jour ou l’autre alors que moi je serai encore là ?
- Pourquoi chercher à me faire plaisir alors que j’ai déjà connu tous les plaisirs possibles et inimaginables ?
- A quoi bon aller à la rencontre de l’Autre et tisser des liens avec lui si c’est pour le voir mourir un jour ?
- Pourquoi m’intéresser à mon hygiène de vie, puisque je suis immortel(le) et qu’il ne peut donc, par définition, rien m’arriver ?
- A quoi bon développer encore mes capacités et compétences alors que de toutes façons les choses s’arrangeront d’elles-mêmes tôt ou tard ?
- etc.
Du coup, avec ce type de questionnement, je vois en l’immortel(le) quelqu’un risquant fort de sombrer dans un syndrome anxio-dépressif carabiné 😀
Pour revenir au sujet de l’inévitabilité de la fin, nous pouvons aussi considérer d’autres styles de fins : fin d’une relation, fin d’un emploi, fin d’une éducation, fin d’un cycle de vie, fin d’une habitude, etc. Là encore, accepter l’inévitabilité de la fin de toute chose nous permettra de réfléchir au sens de nos actions, de nos projets, de notre métier, de nos relations, etc.
Accepter ce fait nous conduira à vivre avec plus de légèreté… et de motivation.
Vivre avec plus de légèreté en acceptant l’irréversibilité du passé
Souvent source de sentiments désagréables comme les regrets, les remords ou la culpabilité, le passé agit sur nous comme un fil à la patte ou plus exactement un boulet nous empêchant d’avancer et vivre avec plus de légèreté.
En fait, ce n’est pas tant le passé lui-même qui nous fait souffrir, ce sont plutôt tous les conditionnements qui en sont issus. Car, en y regardant de plus près, la “réalité” du passé n’existe plus en tant que telle; si nous en ressentons encore certains effets aujourd’hui, c’est sous forme d’interprétations et de représentations cognitivo-émotionnelles (les pensées que nous associons aux émotions que nous éprouvons) de ce qu’elle fut autrefois. Et ces mêmes interprétations sont à la source de nos comportements actuels, de nos choix ou des directions prises dans notre vie.
Exemple
Depuis votre enfance, vous avez évolué dans un milieu où la croyance fondamentale est que “l’erreur n’est pas permise”. Cette réalité du passé a façonné chez vous une certaine représentation de ce qui est “bien fait” ou “mal fait” dans toutes ces choses que vous vivez et entreprenez aujourd’hui. Du coup, quand vous êtes en situation de réaliser un objectif, vous vous mettez une pression d’enfer, vous perdez confiance en vous, vous vous dites que le résultat ne sera jamais assez bien pour vous et vous avez tendance à remettre au lendemain (ou carrément à saboter) l’aboutissement de votre projet.
Bon, tout ce bla-bla est la vue depuis ma fenêtre de l’irréversibilité du passé. En résumé, votre passé n’existe plus en tant que réalité objective mais en tant que représentation subjective.
Pour continuer le partage du point de vue des auteures du livre, voici comment l’acceptation de l’irréversibilité du passé vous permettra de vivre avec plus de légèreté (avec, en bonus, un choix à faire pour chaque proposition)
Vous pardonner et vous libérer de la culpabilité
Choix
- Dépenser votre énergie et votre temps à vous flageller OU
- Les utiliser pour construire votre présent dans le but d’améliorer votre avenir
Pardonner aux autres
Choix
- Blâmer l’Autre pour ce qu’il a fait de vous OU
- Accepter ce qu’il est et vous concentrer sur ce que vous pouvez faire aujourd’hui avec ce qu’il a fait de vous
Mieux vivre vos deuils
Choix
- Rester englué dans les phases de déni, de colère, de peur et refuser la tristesse OU
- Accueillir vos émotions pour ce qu’elles sont et entamer les phases d’acceptation, de pardon, de quête d’un sens nouveau pour aboutir enfin à la sérénité
Vivre le présent plutôt qu’idéaliser le passé
Choix
- Avoir la nostalgie (grande pourvoyeuse d’inertie) d’un passé glorieux, positif… mais révolu OU
- Se servir justement de ces belles expériences passées pour vous aider à mieux négocier les situations difficiles du quotidien
Si je compte bien, nous en sommes à 4i. il nous reste donc à voir le dernier cas d’acceptation pour vivre avec plus de légèreté (celui de l’imprévisibilité du futur) et celui que je vous proposerai en complément (le suspens est à son comble 🙂 )
Ce sera donc pour la prochaine fois.
Pensez à partager cet article avec vos amis sur les réseaux…
Bonjour Christophe,
Merci pour ce billet. Des recommandations qui font appel au bon sens mais qu’il est difficile de mettre en oeuvre tant qu’on est englué dans une situation. Je pense qu’il faut commencer par une prise de conscience du fait que nous avons du pouvoir sur notre vie. Cette prise de conscience peut se faire tout seul à la faveur d’un déclic ou en se faisant accompagner par un professionnel de la relation d’aide. Une fois cette prise de conscience faite, commencer à appliquer ces recommandations sur des choses simples du quotidien. Peu à peu, comme un sportif qui s’entraîne, une nouvelle façon de fonctionner va se mettre en place et un jour, nous nous rendons compte que nous avons changé, que nous avons arrêté de subir passivement pour reprendre notre vie en main. Alors nous savourons le chemin parcouru et nous y puisons du courage pour avancer encore plus loin. C’est ainsi que je vis les choses 🙂
Pour ce qui est de la finitude de toute chose à commencer par nous-mêmes, il est une certitude qu’il est salutaire d’intégrer, c’est que tout ce qui commence un jour, finira tôt ou tard. C’est inéluctable et c’est valable pour tout à des échelles de temps variables certes mais la finitude est. Elle est. La seule chose qui ne finit jamais c’est le changement…
Bon week-end de Pâques !
Amicalement,
Isabelle.
PS : j’ai hâte de découvrir le bonus 😉
Je suis actuellement en dépression sévère (de type mélancolique) et j’ai ce post en bookmark et je le relis de temps en temps pour soulager un peu ma souffrance qui est liée justement à l’acceptation de la finitude des choses. J’ai également à lutter avec l’absurdité apparente de la vie, mais c’est un autre dossier ….
Donc merci pour ce post, sachez qu’il aide des gens.
Bonjour Guillaume
Merci pour votre message et témoignage.
Je vous souhaite toutes les ressources possibles pour traverser cette douloureuse épreuve qu’est la dépression.
Si j’ai pu contribuer un tant soit peu à alléger quelques instants de votre journée, alors ma mission avec ce blog est accomplie.
Merci encore pour votre retour.