Partager la publication "Dominants – Dominés. Des rapports humains vieux comme Hérode (partie 2/2)"
Les rapports humains sont ainsi fait que certains individus ont une tendance à la domination alors que certains se retrouvent parfois en situation de dominés. Nous avons vu la semaine dernière que ce type de rapport dominant – dominé est hérité chez l’Homme de comportements archaïques ayant servi à maintenir la structure des communautés. Cette semaine, je vous propose de découvrir quelles sont les caractéristiques de la relation de type dominant / dominé, et voir comment faire évoluer à minima sa position de base.
Différents degrés chez les dominants et dominés
Suivant le positionnement d’un individu dans un groupe, il peut être plus ou moins identifié comme de tendance dominante ou de tendance dominée. Des spécialistes de la question ont échelonné les niveaux d’intensité de chaque tendance en en décrivant les caractéristiques essentielles
Niveau 1
- Dominant : Pratique la flatterie et les jeux de séduction pouvant déstabiliser l’autre en réduisant sa confiance en lui. Prend facilement l’ascendant sur le dominé.
- Dominé : Se montre perfectionniste par peur excessive de se tromper. A tendance à se montrer confiant voire naïf vis à vis des dominants
Niveau 2
- Dominant : Manipule consciemment les sentiments d’autrui en utilisant la culpabilisation et apitoiement.
- Dominé : Se montre docile et obéissant par rapport aux dominants et sensible vis à vis de leurs potentielles souffrances réelles ou supposées.
Niveau 3
- Dominant : Rabaisse le dominé en le tournant en ridicule dans le but de le déstabiliser psychologiquement ou socialement.
- Dominé : Fait preuve de superstition, pense ne pas mériter le bonheur et craint de manière incohérente la sanction. S’autocritique en permanence.
Niveau 4
- Dominant : Joue la carte de la violence contre les objets puis reste muet ou fait des sous-entendus obscurs. Le but recherché est d’inquiéter son interlocuteur.
- Dominé : Est envahi par des attaques de panique ou une peur de devenir fou. La culpabilisation est irraisonnée avec parfois idées noires ou suicidaires.
Niveau 5
- Dominant : Fait clairement preuve de sadisme et de cruauté. Le discours est celui d’un pervers prenant plaisir à faire souffrir le dominé. Le comportement général mêle rires, sarcasmes, violences et vulgarités.
- Dominé : Réalise des actes d’automutilation ou des tentatives de suicide.
D’après cette échelle, il est à noter que les niveaux 4 et 5 relèvent de la psychopathologie et nécessite des soins adaptés.
Quand un dominé rencontre un dominant (et vice-versa)
Nous avions vu dans le précédent billet, que l’une des fonctions principales de ce type de rapport est de maintenir une certaine structure dans les communautés. Dès lors, lorsqu’un dominant rencontre un dominé les choses devraient bien se passer, non ?
Pas forcément si la relation évolue vers les extrêmes des deux côtés.
Pour le dominé, nous pouvons facilement comprendre que le ressenti est générateur de souffrance à plus ou moins long terme.
Pour le dominant, le fait d’entrer systématiquement dans des rapports de domination avec ses collègues, amis, famille ou conjoint va le conduire, tôt ou tard, à être écarté de son entourage. Il peut aussi se rendre compte qu’il génère de la souffrance et qu’il se trompe sur de nombreuses situations car ne sachant pas reconnaître quand il a tort.
La difficulté de ces situations vient du fait que, lorsqu’un dominant rencontre un dominé, les tendances de chacun s’accentuent. Le comportement du dominant renforce celui du dominé, qui renforce celui du dominant, etc. etc.
Comment cela se passe concrètement ?
Dans une interaction, le dominant repère chez le dominé des signes caractéristiques de sa tendance :
- Culpabilité
- Hésitation
- Attention extrême pour les autres
- Crédulité
- Craintes diverses
De cette observation, le dominant entame une approche stratégique et commence à plaindre le dominé pour telle ou telle raison avant de lui faire une remarque sur un de ses défauts. Le dominé prend cette “attention” comme une marque de sincérité, de lucidité voire d’amitié. Il culpabilise alors d’autant plus et se persuade qu’il n’est en effet pas à la hauteur, donnant ainsi du crédit au dominant. Ce dernier, renforcé dans son égo et voyant que sa stratégie fonctionne, en remet une couche et ainsi de suite.
Est-il possible d’inverser le rapport dominant / dominé ?
Comme nous l’avons vu précédemment, les grandes tendances sont issues de notre enfance. Le “câblage” de l’amygdale est bien ancré. Il parait donc difficile de changer radicalement de bord une fois adulte.
Pour autant, les chercheurs en psychologie comportementale et cognitive ont montré que la pratique de jeux de rôle répétés pendant une durée assez importante (de 6 mois à plusieurs années) peuvent améliorer les tendances “marquées” chez les dominants et les dominés.
Les jeux consistant à inverser les rôles et jouer les caractéristiques exagérés de la tendance opposée à la sienne.
Qui a dit que le théâtre était une belle source de développement personnel ? 🙂
Source : “La personnalité. Comment elle se construit” L’essentiel Cerveau & Psycho Novembre 2013 – Janvier 2014
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Ce n’est pas très confortable d’admettre que je suis classée dans la catégorie des dominés…surtout qu’il ne suffit pas de le savoir…
il est parfois fatiguant de devoir se battre sans arrêt pour essayer de se changer.
Je comprends Elodie. Le savoir n’est en fait que la phase 1 :-).
De plus, je reste prudent avec les « catégories ». Il y a tant de facteurs qui entrent en jeu que les caractéristiques « basiques » sont parfois peu de choses.
Après, c’est en effet le développement de soi qui est de mise. Mais tu dois avoir vu tout cela avec la PNL, n’est-ce pas ?
Merci de ton commentaire 😉
J’en suis qu’à mes débuts en fait! 😉
Je cherche, je lis, je trie…. j’ai encore un long chemin à parcourir…mais je le trouve passionnant !
Merci et à bientôt.
Elodie
Bonjour,
Comme Elodie je trouve ma situation de dominée très inconfortable. Etant en psychanalyse, je l’identifie avec beaucoup de lucidité. Il m’a fallu plus de 40 ans de vie et plus d’un an de thérapie pour faire plier mon dominant initial (père) ne serait-ce qu’une fois. Je veux considérer comme possible le fait de rééquilibrer la relation et surtout ma position. Votre article donne une description réaliste du mécanisme mis en œuvre quand les deux types sont en présence. Cela permet d’identifier la méthode du dominant pour au moins la « laisser tomber à l’eau ». Merci.
y-a-t-il un bon livre que vous pouvez recommander à ce sujet ?
Cordialement
Marie
Bonjour Marie
Merci pour votre témoignage.
Concernant un ouvrage traitant du sujet, je n’ai trouvé que celui-ci sur le web : « Dominants, Domines » de Jacques-Philippe Leyens.
A noter qu’il ne paraîtra pas avant Avril 2014.
A bientôt
Bonjour !
En ce qui me concerne c’est encore plus complexe …
J’aimerais beaucoup en parler, mais par quel bout commencer !
Voilà en fait il y a plusieurs années (9ans) et durant 5 ans j’ai jouer un rôle de dominée pour aider mon conjoint à se sortir d’une très mauvaise situation (le but était de lui rendre son humilité et sa force de mâle) mais c’était très bête de ma part et finalement la situation s’est retournée contre moi ! Voilà 4 ans que je me bas pour redresser la barre et tenter de rééquilibrer les choses surtout que je pense aimer les 2 (dominer et être dominée) alors par contre j’ai réussis il à retrouver sa place dans la société et à même parfaitement réussis !!! Finalement je me retrouve à me débattre pour prouver que je ne suis pas qu’une dominée et que j’ai dominer moi aussi ! je suis tellement triste (j’ai été trompée et salement) et le pire c’et que je crois justement qu’il lui manque d’être dominé ! J’en ai marre de lutter pour équilibrer les choses alors je laisse tomber… nous avons eu une rupture de 3 mois en fin d’année dernière et depuis cela va déjà mieux mais ce n’est pas encore ce que je voudrais, il suffirait qu’il comprenne tout cela pour que ça change plus vite, je suis pressée car j’en ai marre. Pourriez vous m’aider à avancer ?
Merci
Heidi
Je pense faire aussi parti des dominés… mais sur différents points… je me raccorde aussi aux dominants…. j’aime certains côtés du dominé dont celle de faire très attention aux autres… et de savoir se remettre en question…. et certains du dominant car… de de remettre en question sur certaines situations ne sont pas synonyme de doute mais une force permettant de considérablement s’améliorer…. il y a dominé et dominé ainsi que dominant et dominant… certains sont dans l’extrême dominante (pervers narcissique) et d’autres sont l’extrême inverse (victimes et blessées par la vie) j’aime les 2 premières catégories (dominé et dominant) modérés….. point.
Les 5 phases d’actions exposées dans l’article des personnes dominantes sont très pertinentes et reprennent ce que j’ai étudié en neuro sciences, elles sont déclinés par les dominants dans le sens de la progression en général, et ensuite on a des gammes qui se jouent de manière anarchique quand il joue avec une proie qu’il connait depuis longtemps.
Si vous vivez ou travaillé avec un dominant et que vous n’avez aucun recul sur leur pratique, il risque de vous user, de vous utiliser, destabiliser…
Certain soumis lutte et sont souvent en réaction voir de plus en plus chaque jour qui passe, c’est un signe, le soumis se débat pour ne pas trop avoir la tête sous l’eau.
Le soumis est souvent dans la confusion avec les discours et démonstration du dominant, sa vie est ponctué par des chauds froids qui s’intensifient et plus vous avancez et plus les froids sont glacés et
fréquents et les chauds servis au compte goutte, crises, colères et démonstration amoureuse et cadeau, tout le temps en dent de scie.
Le dominant n’oublie pas de s’apitoyer sur son sort, il joue toutes les cartes pour arriver à ses fins et son propres plaisir, il vous sous entends souvent que vous avez mal fait, vous deviendrez de plus en plus perfectionniste pour un besoin de reconnaissance qu’il ne vous donnera jamais !! évidemment ! Il vous tient, pour mieux vous manipuler… il ment … vous humilie, vous culpabilise, vous flatte mais pas trop, ça sonne faux d’ailleurs …
Je les appelle les Chaud Froid pour les identifier, et surtout n investissez rien avec eux !
Déjà d’identifier les profils, c’est un grand pas, ensuite reconnaitre que l’on est dans la spirale en est un autre et ensuite se sortir de l’oeil du cyclone.
Les soumis ont tendance à croire qu’il affabule, que ce qu’il raconte semble tellement improbable que c’est eux qui doivent délirer et déformer pourtant la réalité de ce qu’ils vivent au quotidien avec les dominants, ils les excusent toujours.
Comprendre pourquoi on est tombé dans ce registre et comment le mécanisme fonctionne pour vous faire descendre parfois à des niveaux de soumission extrême ou certaine personne se donne la mort ou se mutile.
A ce niveau, vous avez honte, il faut en parler, expliquer ce qui se passe, c’est nécessaire pour ne pas se laisser sombrer.
Il y a des portes de sorties et personne ne mérite les maltraitances infligées par les dominants.
Ce sont souvent des gens qui plaisent, ils savent jouer de leur charme, c’est leur première arme, il attire l’attention.
Allez voir le Film Mon roi de Maiwen et vous aurez une belle démonstration de la dominance.
Merci Amélie pour ce commentaire très abouti qui donne, à n’en pas douter, un éclairage riche et complémentaire à cet article.
Les lecteurs apprécieront…
Amelie,
Je viens de lire ton commentaire et la fin m’a fait rire.
Je suis en couple depuis 1 an et notre histoire fait de nous clairement des dominés.
Nous nous sommes projetés « mon roi » il y a une semaine et nous n’avons pas pu voir la fin. Tous les 2 nous étions dégoutés, horrifiés par l’attitude de V Cassel (enfin son personnage)
Allez nous allons prendre notre courage à 2 mains et voir la fin
bonsoir
Personnellement on me traite comme une dominante et je ne sais pas trop quoi penser car tout le monde se rabaisse face à moi alors que je ne fais rien de spéciale à par montrer mes capacités de temps en temps. D’après vous qu’est ce que c’est ?
Bonjour Julie
Je ne sais pas vraiment ce que c’est mais la question est de savoir ce que vous souhaitez faire de ce constat.
A bientôt
Christophe
Comme je viens de le dire à Amélie, je suis clairement un dominé. Néanmoins avec l’age …46 ans … mon comportement a changé.
Papa, cela a été compliqué… à présent avec des responsabilités pro, je vis chaque journée comme un challenge difficile à relever mais que j’assume actuellement. Le niveau social en découlant est important voir indispensable à ce jour.
Pas borderline, pas épanoui non plus j’avance.
Ma relation actuelle avec une personne que je vois comme une dominée aussi, m’interroge. L’influence que j’ai sur elle me dérange. Souvent je lui demande de prendre plus de distance.
Cela est confus et il faudrait je puisse échanger avant de créer de nouvelles souffrances.
il me semble que cet article parle plutôt des pervers narcissiques que de dominant et dominé. Même si une personne dominée aura effectivement toujours tendance a se mettre en relation avec ce genre de psychopathes égocentriques a souhait.
Bonjour,
Les relations dominant /dominé nous viennent de nos origines animales…De comportements archaïques certes, mais de comportements animaux. Ce n’est pas humain…Nous sommes des animaux sociaux, il faut le savoir, les sociétés des animaux sociaux sont régies et fonctionnent par ce type de rapport et ne peuvent fonctionner autrement.
Mais nous sommes des humains, une race d’animaux sociaux dont l’évolution est loin d’être terminée.L’évolution de l’humanité passe par l’évolution de la conscience- pas seulement de l’intelligence- et cette évolution nous fait quitter le stade des instincts et programmations animales (dominant:dominé entr’autres) pour accéder à la conscience humaine, au delà de l’animalité.
Les comportements dominant/dominé chez les humains sont souvent inconscients ou justifiés par des prétexte fallacieux ,alors qu’en réalité ils ne sont que des programmations, des vestiges de notre animalité.
Un être humain évolué n’est plus jamais dans une relation dominant dominé .Il peut faire semblant d’y être par stratégie quand il a à faire à des êtres pas assez évolués qui ne peuvent absolument pas fonctionner autrement, mais il n’est pas dupe, jamais.Il faut bien continuer à fonctionner en société et avec les gens là ou ils en sont. Ce qui compte c’est la conscience que l’on a de nos comportements.Il y a des personnes qui ne peuvent pas fonctionner dans une relation d’altérité. Dans le milieu du travail c’est effectivement souvent la jungle. Et hélas aussi dans le milieu du « develloppement personnel » j’ai noté des comportement quasi systématiques et exacerbés dominant /dominé alors que ces formations ont pour ambition de faire évoluer la conscience des gens qui y participent. Dés qu’il y a un « coach » tout le monde se mat en ordre de marche si peux m’exprimer ainsi! C’est instructif mais vraiment navrant.
MC
Bonjour Marie
Merci pour votre commentaire très instructif et le partage de votre point de vue sur les dérives qui peuvent aboutir à des rapports dominants-dominés.
A bientôt
Bonjour,
C’est un sujet passionnant mais je trouve que les commentaires ne vont pas assez en profondeur…
Il y a beaucoup de facteurs qui nous déterminent comme dominant ou dominé et le « statut » dominant ou dominé peut changer en fonction des événements et du contexte…
C’est très instructif de regarder les animaux interagir…. Une basse cour par exemple c’est intéressant ! Une portée de chiots aussi. Il semble que l’on nait dominant, c’est peut-être génétique ( ou plus subtilement énergétique pour ceux qui savent ce que ça veut dire).
Mais le vécu peut tout changer. J’ai recueilli un chaton abandonné qui se faisait systématiquement taper par les autres et , dés qu’elle été choyée et bien nourrie elle est devenue dominante…
Comme je le disais précédemment ce sont des comportement animaux et l’observation des animaux est tout à fait éclairante pour comprendre les relations humaines dominant/dominé.
Mon fils était en maternelle clairement dominant, leader, bagarreur, beaucoup d’énergie. Il est devenu dominé dés le primaire au CP car il s’est retrouvé en échec scolaire ce qui a provoqué une grande blessure narcissique ce qui a impacté toute sa vie jusqu’à aujourd’hui….il a trente ans ….
Moi- même j’étais clairement dominée, peut-être de naissance mais surtout du fait de mon éducation et de très graves maltraitantes scolaires de la part d’une enseignante.
Les problèmes harcèlements scolaire dont on parle tant dérivent directement de cette programmation dominant/dominé et en sont victime souvent des gens qui sont plus évolués, humainement parlantes pas forcément dominés.
Petite parenthèse en ce qui concerne le harcèlement scolaire , les ados ou pré ados les plus populaires ce ne sont pas les plus intelligents ,pas les meilleurs scolairement, parlant, pas les plus plus beaux ni les plus aisés (quoiqu’ils peuvent ou non être tout cela ) c’est toujours les plus « mauvais » sur le plan humain: dénués d’empathie, égocentrés . Bref des humains au stade animal…Mais là aussi heureusement ça peut changer..L’adolescence c’est un peu la bête de l’apocalypse pour paraphraser Simone Weill(La philosophe).
MC
Pourquoi vouloir déstabiliser quelqu’un ?
D’une gentille dominante pour les dominé(e)s…
Je pense que l’on peut me considérer comme une dominante, j’aime à croire que j’ai plutôt un bon fond… mais je rentre dans cette catégorie. J’ai également connu la situation inverse car, comme je ne me supporte que très peu dans ce rôle, j’ai tendance à chercher au moins aussi dominant que moi.
En ce qui me concerne, je ne cherche pas à dominer. Je suis quelqu’un de très libre et ne souhaite pas particulièrement avoir le dessus sur qui que ce soit et je peux attester que, pour remettre un peu les pendules à l’heure, j’ai souvent l’impression que c’est d’avantage le dominé qui vient dans un premier temps s’enchaîner au dominant en se déchargeant de ses responsabilités, qui se prive de liberté (consciemment ou pas, je ne jette la pierre sur personne). Le dominé qui tente par ce moyen de plaire de façon assez malhonnête (même si bien entendu il n’y a pas de mauvaise volonté) en se donnant un rôle qui n’est pas le sien et, à long terme, se perd totalement pour finir par rejeter la pierre sur son partenaire. Je pense qu’un des problèmes majeurs est que le dominé se ment sur sa personne et fonde sa relation sur du vent. Qu’il/elle accepte temporairement un rôle sous le coup de la passion et une fois la passion disparu, ne trouve plus de contre-partie suffisamment intéressante pour continuer à l’endosser… mais les mauvaises habitudes se sont installées.
Vous savez, à part dans les cas extrêmes, je pense que l’on peut toujours faire la part des choses et dire « non, je ne veux pas cela », « non, ça ne me correspond pas » plutôt que de dire « je l’aime tellement, j’ai tellement peur qu’il/elle m’abandonne, alors tant pis… je subit. »
Ce n’est pas parce que l’on s’affirme que notre partenaire va s’enfuir… bien au contraire.
Encore une fois, j’ai connu les deux situations et je sais très bien que tout cela est plus facile à dire qu’à faire, que c’est très difficile de s’en sortir. Mais en restant dans ce rôle de dominé vous renforcez le côté dominant de votre partenaire, vous vous rendez méprisant à ses yeux et cela même si ce n’est pas vraiment une mauvaise personne. Ayez du caractère et surtout, soyez vous-même.
Bien entendu, je parle de mon vécu et je ne généralise pas. Je suis consciente qu’un caractère dominant à qui il manquerait du discernement et/ou de l’empathie, tout simplement du recul sur sa personne, pourrait se révéler être un véritable monstre, un pervers.
Mais ne pensez pas que tous les dominants cherchent à avoir ce rôle et sont heureux d’y être, ce serait à mon avis très réducteur.
C’est très insécurisant d’être l’autorité. Et c’est aussi très désagréable de se voir attribué un rôle dont on a que faire. C’est tout à fait dévastateur de se voir devenir méprisant avec une personne que l’on aime.
Bonjour Podarge
Merci pour ce commentaire aux allures de témoignage sincère et authentique.
Il correspond bien à la philosophie du blog des Rapports Humains, à savoir que la voie du milieu est aussi une voie à part entière qu’il est intéressant d’emprunter pour se sentir en équilibre dans sa vie, ses relations, ses émotions, etc.
Au plaisir d’un prochain échange.
Christophe
solitude quand elle nous tiens…
c’est qu’elle n’a pas tord.
Plus je fais de sport, plus je je m’émencipe, loin du système, avc ce petit brin de folie/gaieté tout les soirs.
Sauvage rime avec sagesse, écoute
l’écoute du corps, de la nature
chaque jour est à redécouvrir autrement
Je me suis souvent trouvé en des situations où même à âge de jeune adulte, voir plus âgé encore, voir entre une trentaine bien avancé, jusqu’à prés de la quarantaine, des jeunes femmes entre les mains de qui je me suis trouvé être remis pour x raisons de soins de santé, aussi en milieux de foyer pour personnes en situation de handicap dont je me trouve, ayant sentiment par elles, de me trouver infantilisé complètement, des femmes éducatrices, en famille d’accueil également, la j’étais ados, des sentiments en moi, me trouvant entre leurs mains où et sous leurs yeux, vulnérable comme un véritable nourrisson ou bébé, sentiment de redevenir un véritable gamin, désarmé, qui ne savait pas s’occuper de lui et j’en passe…. Donc, de fait, des femmes qui ont eu devoir de me dévêtir pour me passer sous la douche par exemple, voir même plus gênant pour moi car assisté dans ma plus stricte intimité….., cela par une jeune femme qui pensait bon de remplir un rôle, pas uniquement de partenaire amoureuse, mais pour x raison, ne pouvant avoir d’enfant(s), me considérait aussi comme étant son garçon. Cela la menait à me déshabiller, me passer sous la douche et pi encore… Notre relation c’est conclu par une rupture entre nous. Pas faute de ses comportements en vers moi, au contraire, mais fautes de situations entre nous ne pouvant faire que nous vivions en couple. Cela dit, malgré bien des situations embarrassantes car mon intimité étant souvent exposé aux regards de cette femme, comme des autres, me sentant être désarmé, vulnérable, n’osant rien dire… je n’en ai jamais voulu à ces femmes de leurs situations supérieures à la mienne. Cela m’a même mené à me dire, pourquoi seules les femmes subiraient situations dites supérieur des hommes en vers elles et non l’inverse de temps à autres ? Une façon de voir particulière que j’ai, mais c’est ainsi.
Bonjour,
Merci pour votre blog, tres bien redigé. Je réagis car moi aussi je suis une dominante, et je vois qu’il y a peu de commentaire de dominants et beaucoup de de dominés. Et comme la personne plus haut je suis une dominante naturelle qui ne veut pas endosser ce role. Alors j’ai passe mon enfance dominée, par choix. Et j’avoue que c’etait un confort d’etre la victime au debut, puis les années ont passées et j’ai tres vite analysé ces rapports sociaux dominants / dominés et j’ai vite compris que celon notre intention premiere nous endossons ces roles de manieres alternative et non simultanément, il y a bien une notion d’interet donc.
Puis avec le temps mon analyse s’est affinée, et j’ai comprendre que l’interet n’etais que secondaire et qu’a l’age adulte on se met plutot a proteger son ego, dans le monde occidentale, la part de construction materiel ou visible qui nous permet de se situer dans la societé. Mon ego je me suis amusée à le casser, tres tot et a garder celui, primordiale, de la survie, l’estime de soi, l’envie d’avancer, de comprendre… les autres, le monde qui m’entoure et je me suis detaché du « que penses les autres de moi » ou « comment me voient ils ». Cela m’a apaisé, contenté et m’a poussé a redevenir hermite. Puis je suis devenue la dominée d’un dominant avec ego +++ voir pervers narcissique. Sauf qu’apres avoir failli me suicider, j’ai realisé que JE devenais son masochiste et que j’acceptais qu’il soit mon sadique. Je me suis donc pardonnée, puis en me reafirmant en apprenant a dire ce qu’il me plait ou non. Je suis redevenue maitte de moi et je ne suis plus la dominée de. Mais face a ses personnes qui ne comprennent pas le changement je suis devenue dominante. C’est une lutte constante d’equilibre. Actuellement je n’aime pas ma position, pour me respecter et ne plus redevenir la maso je m’affirme et en m’arfimant je deviens la dominante dans mon nouveau couple. Et comme le fait remarquer le temoignage de l’autre dominant, je vois le confort dans lequel se place mon conjoint : « la pauvre victime ». Chaque mots sont choisis. Je me sens flagelé, tu me martysises, tu me fais peur. Et lorsque je lui dis qu’il est en train de jouer a la victime au lieu d’assumer son comportement il fait fie de ne pas comprendre. Autant dire que dominant ou dominé aucun de ces roles n’est le bon et dans les extremes types 4 et 5 cela est une maladie dans les 2 cas. J’ai decidé de rester indiferrente. Je me force a ne pas devenir plus mechante alors j’ignore les attitudes de victimisations mais cela est tres fatiguant. Il faut reussir a se reconditionner, voilà ce que l’on peut mettre en place lors du developpement personnel. Maintenant cela fait 9 ans que travail constemment la dessus. Et tant que l’equilibre de mes relations est compromise je m’efforce de continuer avec l’aide de mes relations justement. Ma fille ado, ma mere envahissante, ma soeur bipolaire, ma belle mere invasive et bipolaire, mon conjoint qui veut etre vue comme le mec idealement gentil et moi meme biensur. Un sujet varié, attractif, a l’usage quotidien, dominant dominé où la lutte du pouvoir silencieux. En conclusion, pas de meilleur role pour moi. Il est evident que les 2 sont nocifs. Le primordiale est le respect, on peut subir d’etre l’un ou l’autre mais en conscience de cela on peut aussi decider de ne pas depasser certaines limites inhumaine ou abusive, avec le controle de soi et la compassion. Je n’ai pas encore trouver le comportement ideal et je ne suis pas sure que celui du milieu le soi aussi, ou alors dans un contexte ultra ponctuel. Mais en connaissance des facteurs d’apprivoisement de l’autre la nature dominant / dominé reprend ses droits. Pour moi seul la conscience de, permet l’equilibre ainsi que l’education.
Encore merci cette article
Rachel