Partager la publication "Être plus heureux : 5 (+1) choses à accepter dès à présent [DOSSIER ACCEPTATION]"
Il y a comme ça des livres qui vous marquent. Ils vous ouvrent de nouvelles perspectives et vous donnent un super coup de boost dans votre quotidien ou votre pratique professionnelle. Ce fut récemment mon cas avec la lecture de l’ouvrage “Faire les bons choix”, coécrit par deux consoeurs coachs, Anna Gallotti et Maryvonne Lorenzen. Le billet d’aujourd’hui met en lumière l’un des nombreux points d’intérêt de ce livre, que je m’empresse de partager avec vous ici. Il s’agit de cinq choses à accepter si vous voulez être (un peu) plus heureux dans votre vie.
À l’origine de cette liste, se trouve Carlo Moïso, psychiatre et psychothérapeute italien, l’une des figures de proue de l’analyse transactionnelle. Carlo Moïso propose donc une liste de cinq cas ou situations sur lesquels nous avons autant de prise que sur des chevaux sauvages lancés au grand galop (comparaison improbable). Il les a appelé les 5i.
- Injustice de la vie (Attention, Caliméro va faire son retour)
- Inadéquation de l’Homme (ou comment faire entrer des objets ronds dans des trous carrés)
- Inévitabilité de la fin et de la mort (OK, c’est pas très sexy mais ça fait partie du jeu)
- Irréversibilité du passé (ce qui est passé a fui…)
- imprévisibilité du futur (… et ce que tu espères est absent. Seul le présent est à toi)
Force est de constater que bon nombre de sources de stress et de mal-être en tout genre sont issues de ces 5 situations.
En voyant le verre à moitié vide, on pourrait alors se dire qu’on passe notre vie à pédaler dans la semoule et nous épuiser à vouloir contrôler des choses incontrôlables; ou encore à jouer la partition de Caliméro en sol majeur en nous plaignant que le monde est trop injuste et que tout est toujours contre nous; il y a aussi la posture qui consiste à se cacher derrière ces 5 cas et en faire des excuses faciles pour nous dédouaner de ce qui dépend véritablement de nous (et que nous esquivons pour tout un tas d’autres excuses). Du coup, tout ceci nous éloigne considérablement du chemin pour être plus heureux.
Mais, en regardant du côté du verre à moitié plein, on pourrait alors se dire qu’il y a un vrai bon coup à jouer pour se libérer de certains poids inutiles et avancer dans la vie dans le but d’être plus heureux. C’est ici qu’entrent en scène la notion d’acceptation et son petit frère, le lâcher-prise.
Après, comme le suggère le titre du livre dont j’ai parlé en intro, c’est un vrai choix à faire. Et ce choix, personne au monde ne pourra le faire à notre place.
Voyons maintenant ce qui se cache derrière chacune de ces 5 choses à accepter si vous voulez être plus heureux
Être plus heureux en acceptant les injustices de la vie
Un licenciement abusif, un décès brutal, une maladie évolutive, un accident aux conséquences lourdes, les inégalités sociales, les exemples d’injustices de la vie ne manquent pas.
D’après C.Moïso, il existe deux types d’injustices de la vie. Celles que nous percevons quand il nous arrive des tuiles et celles, plus large, de certaines réalités vécues, ici et là, de par le monde. Déjà, en amont de ces injustices de la vie, il y a une autre forme d’injustice; celle qui nous rend inégaux face à elles. En effet, certains connaissent des vies bien plus chaotiques que d’autres. Mon expérience de vingt ans en tant que soignant en psy me l’a assez prouvé.
Là encore, face à ces deux types d’injustice de la vie, trois postures se tiennent à portée de décision.
- Se positionner en tant que victime se sentant écrasée par le poids de ce qui nous tombe sur le coin de la figure.
- Se positionner en tant que bourreau et chercher par tous les moyens à nous venger et à punir les sujets ou objets à l’origine de l’injustice perçue ou vécue.
- Être acteur de sa vie en regardant la situation avec plus de lucidité, de responsabilité et de conscience de notre pouvoir sur la vie.
Bien entendu, c’est cette dernière posture qui est la plus difficile à adopter… et à maintenir. Si c’était aussi simple, ça se saurait, et il y aurait moins de patients dans les cabinets de psy. En effet, à la suite du sentiment d’injustice, d’autres (res)sentiments arrivent au grand galop et sont “on ne peut plus” naturels; désir de vengeance, culpabilité, regrets, remords, ruminations, etc. Tout pour faire le lit d’un mal-être durable qui parfois dégénère en véritable dépression.
Attention, point d’injonction teintée de culpabilisation dans mes propos; vous savez que j’ai horreur de ça.
L’angle de vue proposé ici consiste juste à faire un pas en arrière face aux injustices de la vie et nous permettre d’être en mesure de choisir la réponse que nous voulons leur donner. Je le répète encore une fois : la décision appartient à chacun. Arpenter le chemin pour être plus heureux ne se fait pas sans effort, ni quelques changements de points de vue.
Être plus heureux en acceptant l’inadéquation de l’Homme
Cette partie pourrait largement être traitée par un article précédemment publié dans ce blog : “Fais plaisir et Sois Parfait”. Il s’agit ici d’intégrer le fait que nous sommes par définition des entités faillibles avec pour chacun d’entre nous des forces et des faiblesses, des qualités et des défauts.
Là où le bât blesse, c’est quand nos aspirations vis-à-vis de nous-mêmes ou d’autrui sont en rapport avec un idéal voire un diktat imposé par notre environnement. Aujourd’hui, les injonctions véhiculées par la société, les entreprises, l’entourage, les magazines, les émissions de TV et j’en passe, focalisent sur l’atteinte (illusoire) d’un idéal.
- Le meilleur commercial
- Le manager sans faille
- La mère wonder-woman
- L’épouse parfaite
- L’enfant modèle
- Le mari exemplaire
- Le meilleur pâtissier
- L’entrepreneur à succès
- L’infirmière dévouée
- etc. etc. etc.
La perversité du truc va jusqu’aux évaluations et notations venant “normer” tous les domaines précédemment cités. De plus, vous serez d’accord avec moi que tous ces idéaux sont très réducteurs et ne concernent, à chaque fois, qu’une seule partie de qui nous sommes. Le risque de vouloir atteindre l’idéal d’une seule partie de notre identité est qu’elle finisse par prendre toute la place et vienne se confondre avec la globalité de notre être. Du coup, plus dure sera la chute quand des circonstances X ou Y (par exemple une injustice de la vie), viendront remettre en question l’existence même de cet idéal poursuivi.
Accepter notre inadéquation ainsi que celle des personnes qui nous entourent agira en tant que vaccin préventif sur le virus de la perfection et de la toute-puissance.
J’ai particulièrement aimé la question que posent les auteures du livre pour illustrer cette partie concernant l’inadéquation de l’homme :
Si nous arrivions réellement à être parfaits, que nous resterait-il à vouloir améliorer ou à faire dans notre vie ?
Un bon petit recadrage de sens comme je les aime.
Bon, c’est là je m’aperçois que le billet va être un peu plus long que prévu. Normal vous me direz, compte tenu de l’enthousiasme que le sujet a généré chez moi.
Il nous reste donc trois autres cas à explorer pour la prochaine fois… ainsi qu’un petit dernier issu de mon grain de sel.
Pensez à partager cet article avec vos amis sur les réseaux…
Merci pour ce billet ! Évidemment la perfection n’est pas de ce monde. Comme tu le dis très justement, nous sommes une somme de plusieurs facettes. Je suis une femme, une fille, une soeur, une mère, une épouse, une blogueuse, une amie et sûrement d’autres choses. Alors si j’ai des exigences élevées qui visent la perfection pour chacune de mes casquettes, bonjour la pression !!! Je ne donne pas cher de ma carcasse !
En apprenant à identifier ce sur quoi nous pouvons agir et ce qui ne dépend pas de nous, nous retirons un gros poids de nos épaules. Quant à ce qui dépend de nous, nous pouvons enclencher des actions correctives en nous inspirant de la règle de Pareto: 20% d’action résoud 80% de nos insatisfactions.
Personnellement j’aime faire régulièrement un point sur ce qui m’irrite le plus. Je sais que ce qui m’irrite me pompe de l’énergie inutilement. Donc, une fois que j’ai identifié la source d’irritation, j’agis de manière à trouver une solution pour que la situation ne m’irrite plus. Plutôt que de qualités et de défauts, j’aime mieux parler de qualités et d’axes d’amélioration. C’est plus constructif est moins traumatisant pour mon subconscient qui prend au mot tout ce que je pense et tout ce que je dis !
Bref, tout ça pour dire que nous avons en nous le pouvoir de changer notre façon d’aborder la vie pour être en mesure d’en apprécier le bon et le beau (parce qu’il y en a mais encore faut-il y porter attention). C’est bien de virer Caliméro lorsqu’il a tendance à s’incruster !
Belle journée à toi 🙂
Merci Isabelle pour ton partage et le témoignage de ton expérience. J’aime beaucoup la loi de Pareto que l’on peut retrouver dans bon nombre de situations.