Nous avons vu la semaine dernière quelle était la structure d’une croyance. Nous l’avions comparée à un temple composé de piliers principaux et secondaires auxquels il est parfois utile de faire quelque travaux de rajeunissement ou de modification de structure. Un accompagnement en coaching professionnel peut remplir cette mission.
Nous allons voir aujourd’hui comment fonctionne une croyance ou un système de croyances, quelle est sa dynamique, son évolution, sa capacité à se camoufler ou à agir au grand jour bref tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les croyances sans jamais osé le demander.
La naissance d’une croyance
Depuis notre premier jour et jusqu’au dernier, nous évoluons en permanence en relation avec notre environnement ou plutôt nos environnements. Notre condition d’être humain, notre culture, notre éducation, nos expériences constituent un ensemble d’éléments en interaction qui construisent notre représentation du monde, qui rappelons-le est propre à chacun.
La plupart de nos croyances se sont construites dans notre enfance selon différentes sources
- Par les croyances familiales ou culturelles
- Par une expérience unique ayant un fort impact émotionnel (Traumatismes, accidents)
- Par une répétition d’expériences aboutissant à un effet de généralisation
- Par un « melting pot » de toutes ces sources
Ainsi, une croyance est simplement une opinion que nous avons vis à vis du monde qui nous entoure, des autres ou de nous-mêmes et qui nous apparait comme « vraie ». Elle est ni bonne, ni mauvaise en soi. Elle est la relation ou le lien que nous établissons entre des faits et l’interprétation que nous nous faisons de ces faits. Elle peut en revanche être limitante dans certains contextes ou aidantes dans d’autres.
Voyons quelques exemples de croyances qui, en fonction d’une même situation, peuvent être soit limitantes, soit aidantes.
- La vie est dure. Il faut en baver pour y arriver
- Le vie est belle. Profitons-en
- Je ne suis pas assez bien pour eux
- Je suis apprécié par mon entourage
- Je ne serai jamais assez prêt pour cette épreuve
- Je sais comment être au meilleur de moi
- Je suis trop timide et pas assez intéressant pour rencontrer quelqu’un
- J’ai suffisamment de qualités pour rencontrer mon âme soeur
- Pour être heureux, vivons cachés
- Pour être heureux, enrichissons nos relations
- Autrui est potentiellement un danger, une menace
- Autrui est potentiellement un partenaire, une ressource
Vous avez peut-être remarqué que vous n’êtes pas forcément d’accord avec ma répartition “limitantes” ou “aidantes”. C’est justement grâce à cette prise de conscience que nous pouvons nous apercevoir de la singularité de nos propres croyances.
Globalement, nous pouvons classer les croyances limitantes en trois catégories*:
-
Le Désespoir
Ce thème revient lorsque la personne ne croit pas à la possibilité même de l’existence de son état désiré. Il peut s’illustrer par des pensées telles que “Quoi que je fasse, cela ne fera aucune différence. Ce que je veux n’est pas possible à obtenir. C’est hors de portée. Je suis une victime”
-
L’impuissance
Même si la personne croit que son objectif existe et qu’il est possible de le réaliser, elle ne croit pas qu’elle sera capable de l’atteindre. “C’est possible pour eux, mais pas pour moi. Je ne suis pas assez bon pour faire ça ou je n’en suis tout simplement pas capable”
-
La Dévalorisation
Cette fois-ci, même si la personne peut croire en ses capacités pour atteindre un but, elle a le sentiment qu’elle ne mérite pas de l’obtenir. “Je suis un imposteur, je ne mérite pas ce qu’il m’arrive »
La vie d’une croyance
Héraclite d’Ephèse, philosophe Grec disait que nous ne nous baignons jamais deux fois dans le même fleuve. Ceci illustre l’évolution permanente de notre environnement et par conséquent de nos croyances. Celles-ci peuvent être limitantes à une époque dans un contexte et aidante en d’autres temps et d’autres lieux.
Pourtant les croyances possèdent, entre autres, une caractéristique assez nuisible à leurs changements. Elles ont une fâcheuse tendance à s’auto-valider et ainsi se renforcer.
J’explique.
Vous avez toujours réussi vos présentations … jusqu’au jour où vous avez subi un retour de flamme. Vous vous dites :”OK, ça peut arriver, c’est pas grave”. Pourtant, la fois d’après le résultat est le même. “Ouille! Ca pique!” Il se peut que vous connaissiez comme ça toute une série d’échecs.
Et c’est là que la croyance commence à s’installer et se renforcer. La répétition d’un même stimulus que nous percevons comme négatif aura de plus en plus tendance à renforcer une croyance naissante qui serait dans le cas présent: « Je n’assure pas lors de mes présentations »
Le comble est que la croyance désormais limitante viendra occulter à la conscience du sujet toutes les situations où elle ne se présente plus. Face à une croyance limitante, et sur 10 situations qui correspondent à son contexte, il peut y avoir 9 exemples qui la recadrent et “prouvent” le contraire, le sujet ne portera son attention uniquement sur la seule qui viendra la confirmer.
Je partagerai dans la prochaine et dernière partie de ce dossier, les quelques pistes à explorer pour avoir au moins conscience des croyances qui nous limitent dans notre fonctionnement. Parfois, cela peut suffire à les recadrer et accéder à un peu plus de fluidité dans notre quotidien.
J’illustrerai aussi quelques anecdotes qui m’ont fait sourire et montrent l’impact que peut avoir les croyances dans notre vie.
*Robert Dilts « L’art du coaching génératif »
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COMBIEN de morts ou malades directement ou indirectement par effet domino , sont victimes de croyances , inchiffrable , mais innombrable dans l’histoire de l’humanite, nous devrions donc s’y interesser un plus qu’il en est de nos jours.
macvv