Que diriez-vous de faire, cette semaine, un petit focus sur une situation que nous avons tous plus ou moins vécus à un moment ou un autre de notre précieuse existence? Celle de se retrouver au milieu d’une situation qui a tendance à vous engager vis à vis de deux parties qui, elles, s’opposent en tout point. Ou autrement dit, celle d’avoir le cul entre deux chaises.

C’est quoi avoir le cul entre deux chaises?

L’image qui symbolise cette situation parle d’elle-même. Le fait de se retrouver entre deux parties opposées qui vous demandent chacune d’être de leur côté, vous place instantanément en situation pour le moins inconfortable. Nous retrouvons ce type d’inconfort dans différents contextes relationnels, décisionnels, conflictuels et de rapports à soi comme aux autres.

Quelques exemples (que vous pouvez enrichir en commentaires si le cœur vous en dit):

  • Vous êtes liés affectivement à deux personnes qui sont en conflit pour un différent qui ne vous concerne pas et qui vous demandent implicitement ou explicitement de prendre partie.
  • Vous devez prendre une décision liée à l’une de vos sphères environnementales (privée, professionnelle, associative, amicale, etc.) mais pouvant en impacter négativement une autre.
  • Vous êtes un manager :-). Oui, les fesses des managers sont rarement uniformément roses. Il y en a toujours une plus rouge que l’autre…
  • Vous avez la connaissance d’un élément qui pourrait affecter profondément une personne de votre entourage.

Bref autant de situations dans lesquelles vous vous sentez troublé, embarrassé et mal à l’aise. De cet état de tension interne dont nous aimerions bien nous passer, sont générées toute une ribambelle de réactions allant de la fuite à l’agression (qui est d’ailleurs une forme de fuite) en passant par la baisse du moral ou le refuge dans une forme de silence radio et où le trou de souris devient ‘The place to be”.

Voyons maintenant quelques pistes pour se lever et s’asseoir plus confortablement.

Être assis confortablement en 5 points

1- Agir en fonction de ses valeurs

Quoi de mieux en effet que de s’appuyer sur notre boussole interne; celle qui nous aide à trouver notre chemin au quotidien. En scannant notre système de valeurs nous verrons lesquelles sont écorchées et lesquelles peuvent nous aider à nous positionner en toute conscience. L’idée est de s’appuyer sur nos valeurs fortes pour retrouver un état d’équilibre et pouvoir agir de façon la plus ajustée possible.

2- Sortir de la tentation du rôle de Sauveur

C’est ce qui pend au nez de celui dont le cul est entre deux chaises et auxquelles il est affectivement lié. Ici, tenter de concilier les deux parties est aussi hasardeux que celle d’allumer une cigarette avec un lance-flamme. La probabilté d’avoir la tête cramée par un retour de flamme est très forte 🙂
Ni une, ni deux, les deux parties vous placeront instantanément dans le rôle du Persécuteur: “Quoi? Tu lui donnes raison!?!? Mais tu es un(e) biiiip
Et vous vous sentirez de fait Victime d’une injustice absolue: “Mais j’ai rien fait! Je voulais juste arranger les choses. Après tout ce que je fais pour toi, c’est comme ça que tu me remercies!!!”

3- Assumer sa position, quelle qu’elle soit

Il arrive parfois que la situation en question nécessite un positionnement claire et tranché de notre part. En nous aidant du premier point et en prenant conscience du second, nous pouvons alors faire le choix de la chaise sur laquelle nous allons nous asseoir. Comme nous l’avons vu dans un ancien billet, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. En revanche il y a des choix que nous assumons ou pas. La différence entre les deux tient en un seul mot: culpabilité. Et derrière ce mot tout le mal-être qui est généré.

4- Le rôle de l’estime de soi

Tout ça c’est bien joli, mais il existe un ingrédient incontournable pour se sortir d’une telle situation d’inconfort fessier: l’estime de soi. Que ce soit pour maintenir une posture neutre et adaptée ou pour prendre une décision et l’assumer, le fait d’avoir une perception positive de soi est d’une utilité non négligeable.
Vous constaterez que je n’ai pas dit confiance en soi. Sur le sujet, je me suis déjà exprimé par le passé.

5- Reconnaître ce qui est bon pour soi

Enfin, je dirais que le meilleur moyen de ne pas se retrouver assis le cul entre deux chaises, c’est peut-être aussi d’en choisir une autre. Et pas n’importe laquelle; la notre. Celle qui nous correspond vraiment et dans laquelle nous nous sentons confortablement installé.
Nous retrouvons ici la notion d’écologie de soi, essentielle à notre équilibre intérieur et nous permettant justement de repérer de loin les chaises qui nous appellent à poser notre cul au milieu d’elles.


Si vous aussi vous vous sentez pris le cul entre deux chaises et aimeriez bien savoir comment vous en sortir, contactez-moi ici; nous pouvons travailler ensemble.


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