Partager la publication "[ARTICLE INVITE] Comment diminuer votre anxiété quand vous reprenez votre vie en main ?"
Je reçois aujourd’hui un invité dans les pages du blog. Il s’agit de Quentin Haguet du blog blogrenaissance.fr. Quentin m’a proposé d’écrire un article pour le blog des Rapports Humains sur son thème favori : l’anxiété. Et comme un lien existe invariablement entre le fait de reprendre sa vie en main et l’anxiété que cela peut générer, je lui ai soumis le thème de cet article. J’espère que vous y trouverez quelques pistes intéressantes à creuser. Place maintenant à Quentin.
De toute évidence, reprendre sa vie en main n’est pas la chose que l’on maîtrise le mieux. Et pour cause, les changements amenés par ce remaniement impliquent bien souvent de fortes doses d’anxiété. Et c’est précisément celle-ci qui provoque de brusques retours en arrière. « La peur du changement » en est l’expression symbolique.
La gestion de votre anxiété sera primordiale afin de reprendre votre vie en main de la plus belle des manières, en douceur ou pas, mais dans les meilleures circonstances possibles.
Voici 7 conseils pour apprendre à gérer et diminuer votre anxiété dans ces circonstances particulières. Attention, vous ne retrouverez pas de conseils vus et revus du style « faites du sport » ou « essayez le yoga ». Je pense que vous en avez déjà assez entendu sur ces sujets comme ça. Non, voici 7 VRAIS conseils pour faire de votre changement de vie une période plus épanouissante qu’anxiogène.
1- A chaque changement sa transition
Et si je vous disais qu’une des causes principales de l’anxiété générée par un changement de vie est l’absence d’une réelle transition ? Changement ? Transition ? C’est quoi la différence ? La distinction entre changement et transition est fondamentale pour gérer votre anxiété. En effet, un changement est un événement contrôlé ou non, purement objectif. Et c’est lui la cause de votre anxiété. Ce n’est pas pour rien que les déménagements sont la deuxième cause de divorce.
Et c’est là que la transition doit entrer en jeu. C’est celle-ci même qui vous permettra de vous adapter à votre nouvelle situation. C’est cette transition qui fera que la reprise de votre vie en main sera laborieuse mentalement, ou au contraire, énergisante.
Pour illustrer ces propos, voici la phrase de William Bridges, déjà parue sur le blog des rapports humains, mais tellement significative :
Un changement ne “prend” réellement que s’il est intégré par l’individu grâce à une transition.
2- Acceptez l’anxiété
Le meilleur moyen de se faire submerger par l’anxiété, c’est de la refouler. Et croyez-moi, j’en ai fait les frais pendant de nombreuses années.
« Refouler », « se voiler la face », réprimer », autant de termes signifiant que l’on n’accepte pas notre anxiété. Essayez d’accepter votre anxiété, en lâchant-prise totalement face à elle. Reprendre sa vie en main vous causera de l’anxiété de manière certaine, alors rassurez-vous par des pensées positives : “oui, j’en suis capable”.
Oui, mais comment ? La manière la plus simple consistera à vous dire à voix haute ou intérieurement : « Tiens, l’anxiété monte. Tant pis, c’est naturel. Je suis en train de penser à reprendre ma vie en main, à d’importants changements, c’est tout à fait normal ».
3- Débarrassez-vous de la procrastination
Connaissez-vous l’anxiété d’anticipation ? Vous savez, cette anxiété avant un événement redouté, qui monte, monte jusqu’à n’en plus finir. Cette anxiété qui se déclenche la veille d’un discours à faire à la réunion du lundi matin, qui vous gâche votre dimanche.
Pour finalement vous rendre compte sur le moment que ce n’est pas si terrible que cela.
C’est cette anxiété d’anticipation qui pousse un nombre incalculable de personnes à procrastiner. Nous avons tous tendance à repousser les choses désagréables et angoissantes à plus tard. Ainsi, nous ressentons un sentiment de soulagement, très éphémère puisque nous n’avons fait que repousser la situation.
Pour éviter de ressentir cette anxiété d’anticipation, agissez MAINTENANT et réalisez cet événement redouté. Faire les choses lorsqu’elles surviennent est un excellent moyen de vous débarrasser d’elle. Par exemple, imaginez-vous à un meeting, ou un tour de table est fait pour que chacun se présente. Chacun se présente, et votre tour approche. Plus que deux personnes avant vous. Plus qu’une. L’anxiété est à son paroxysme n’est-ce pas ?
Maintenant, imaginez-vous le même scénario. L’animateur demande qui veut commencer le tour de table de présentation. Aussitôt, vous vous portez volontaire. Vous vous exprimez, puis c’est au tour de votre voisin de gauche. Tiens, vous n’avez même pas transpiré, vos mains n’ont même pas tremblé !
Bizarre ? Pas vraiment. Vous avez simplement agit sur l’anxiété d’anticipation avant qu’elle ne survienne.
Adoptez ce principe pour toutes les choses qui vous rendent anxieux au quotidien. Faites-les le plus vite possible.
4- Posez-vous cette question
Lorsque j’étais victime de phobie sociale, ma psychologue m’a un jour posé une question qui m’a marqué et que j’utilise encore aujourd’hui. Cette question est d’une simplicité déconcertante, mais d’une puissance phénoménale :
“Qu’est-ce qui peut t’arriver de pire ? (temps de réflexion). Et qu’est-ce qui peut t’arriver de mieux ? (temps de réflexion). Maintenant à ton avis, quelle est l’hypothèse la plus probable ?”
Cette question permet de relativiser instantanément et de se rendre compte que finalement, nos pensées étaient bien trop sévères comparées à la situation. Car comme vous l’aurez compris, l’hypothèse la plus probable est que le meilleur arrive. Alors, la prochaine fois que vous ruminerez sur quelque chose qui déclenche votre anxiété, posez-vous cette question. Imaginez le pire, imaginez le meilleur, et voyez ce qui a le plus de chance de se produire.
5- Fixez vos priorités
Lorsque l’on envisage de reprendre sa vie en main, la liste des tâches à effectuer devient tout de suite plus importante. Une gestion intelligente de ces tâches est à prévoir. Déterminez celles qui sont urgentes, et celles qui peuvent attendre. Une liste des tâches peut être judicieuse, et vous permet de garder un oeil global sur vos objectifs.
Demandez de l’aide si besoin et surtout, abandonnez tout ce qui n’est pas important. Votre anxiété diminuera en fonction du nombre de tâches restantes, et de votre bonne gestion de celles-ci.
6- Exprimez vos affirmations positives
Pouvant paraître ridicule au premier abord, ne sous-estimez pas la puissance de cet exercice ! Certes, dire des affirmations positives à soi-même ne fera pas disparaître votre anxiété du jour au lendemain. Mais sur le long terme, cet entraînement fera des merveilles.
Connaissez-vous le principe de la fluidité cognitive ? Pourtant, vous l’appliquez tous les jours. Ce principe est utilisé notamment comme technique neurologique publicitaire à la télévision. « Plus on rencontre une image ou un logo, plus on en renforce la mémorisation ». Le cerveau le reconnaît, traite l’information, et lui attribue une valeur positive, car l’habitude la rend plus familière.
C’est exactement ce principe qui est utilisé dans l’expression d’affirmation positive. Tenez-vous devant votre miroir chaque matin en prononçant à voix haute « Je suis capable de… », et vous y croirez de plus en plus chaque jour qui passe.
7- Créez-vous un fort système de soutien
Quoi de plus important que des personnes sur qui l’on peut compter tous les jours ? Rien que savoir que vous n’êtes pas seul, que vous avez le soutien de votre famille, vos amis ou votre conjoint(e), cela rassure et réconforte.
Alors, dans les périodes d’anxiété, n’hésitez pas à vous reposer un peu plus sur votre entourage. Changez-vous les idées en faisant une sortie entre amis, faites le plein d’énergie en rendant visite à vos parents, ou bien partagez des moments intenses avec votre partenaire.
Et si vous êtes ou vous sentez seul, alors n’hésitez pas à faire un tour sur les forums, véritable lieu d’entraide que j’ai moi-même longtemps côtoyé !
bonjour
j’ai à l’esprit très souvent une réflexion qui est sans arrêt présente lorsque je suis en réunion j’aimerai si quelqu’un le peu que l’on m’aide a étoffer cette réflexion
( sans mixité l’objectivité n’a pas sa place)
merci pour votre aide
Bonjour Henri-Claude
Merci pour votre message.
Pour être sûr d’avoir bien compris votre demande, est-ce que la réflexion dont vous parlez est « Sans mixité, l’objectivité n’a pas sa place » ?
Merci de votre précision.
Merci pour cet article très riche !
Pour moi, les principaux leviers d’une transition réussie sont l’apprentissage et la patience.
Apprendre des autres parce que dans tous les domaines dans lesquels on souhaite progresser, au moins une personne a déja réussi.
Patienter car des résultats exceptionnels demandent un travail exceptionnel.
Merci pour votre commentaire Adrien.
Plein de bon sens 🙂
A bientôt